La CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés), créée en 1978, a pour mission d'éduquer les autorités publiques et les professionnels qui utilisent des traitements de données nominatives quant à leurs obligations, ainsi que les citoyens quant à leurs droits. Fondée pour veiller aux droits fondamentaux des individus dans le domaine de la vie privée, la CNIL jouit d'une certaine autorité afin d'appliquer des sanctions dans les cas de non respect ou de divulgation d'informations personnelles. Chaque entreprise ou site gérant des bases de données personnelles doit se déclarer à la CNIL à titre de possesseurs de tels informations. Tout individu lésé par la transmission d'une information personnelle à son sujet peut immédiatement porter plainte. La CNIL peut donc intervenir dans les situations de divulgations de données non autorisées via le net et sanctionner financièrement, voire même intenter une action judiciaire contre, l'instance coupable de ce non respect.
Du côté de l'ICAAN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), on intervient davantage au niveau technique. L'ICAAN, fondée en 1998, a pour mission de distribuer des plages d'adresses IP (les adresses IP servent à identifier les ordinateurs connectés à Internet), de déterminer les paramètres des Protocoles en usage et d'exercer un contrôle dans l'attribution de noms de domaine (DNS). Depuis quelques années, elle tente d'étendre les extensions génériques afin de permettre une identification spécifique des contenus à caractère sexuel. Cette extension .xxx deviendrait obligatoire pour tout site présentant du matériel érotique ou pornographique, permettant ainsi un filtrage efficace pour tout internaute désirant éviter ce type de contenu.
Voyons maintenant les solutions de l'ICRA (Internet Content Rating Association). Il s"agit d'un système de reconnaissance de sites par étiquetage. Sa plus grande faille pour l'instant réside dans le fait que cette identification procède de déclarations volontaires. On comprend bien que les éditeurs de sites pornographiques restent frileux à l'idée d'attirer l'attention sur la nature de leurs contenus. Le principe serait excellent si une réglementation le rendait obligatoire puisqu'il impose d'identifier en détails le contenu du site : langage offensant, nudité, sexe, violence, vulgarité, etc. Ensuite, il ne suffirait aux parents que d'indiquer dans les cases appropriées les éléments qu'ils souhaitent soustraire à la vue de leurs enfants… et hop ! Le problème de contenu serait désormais réglé. Or, pouvons-nous raisonnablement rêver à la solution du Parental Filter de l'ICRA ?
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L'approche d'un mouvement sectaire se déroule en général comme suit :
C'est par le biais d'un propos rassurant et persuasif que les recruteurs pour sectes opèrent auprès des jeunes. Ils se manifestent avec des comportements d'écoute et de compréhension à l'égard des jeunes. Parce qu'ils promettent un soutien et l'illusion d'un monde meilleur, les adolescents et les jeunes adultes qui manquent d'amour ou de reconnaissance, se laissent très facilement piéger. On leur offre également la possibilité d'adhérer à un groupe fraternel au sein duquel les valeurs humaines sont apparemment primordiales. On leur vante aussi le sublime de la quête spirituelle, le côté extraordinaire de l'amour qu'ils trouveront dans cette association merveilleuse. Au fur et à mesure des conversations, les jeunes seront non seulement enthousiasmés mais ils succomberont à une sorte de fascination, une sorte d'envoûtement devant tant de promesses Peu à peu, ils s'isoleront pour n'entrer en communication qu'avec le ou les mentors de la secte. Un dénigrement de tout l'univers de ces futures victimes sera enclenché et éloignera ainsi ces jeunes de leur propre famille, de leurs amis, de leurs intérêts habituels. Le mentor deviendra alors le seul confident possible et leur complicité se fera de plus en plus secrète. Les jeunes croiront désormais les paroles du recruteur, ils boiront sa vérité et perdront doucement leur esprit critique, leurs capacités d'analyse. Ils deviendront totalement dépendants du recruteur. De là, le mentor pourra leur demander tout ce qu'il veut…
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