Les adolescents passent assez fréquemment par des moments difficiles. Leur façon de communiquer est souvent agressive ou en mode d'affrontement avec les parents. Les parents, de leur côté, déjà préoccupés par leurs problèmes d'adultes, baissent un peu les bras et laissent le soin à Internet de prendre en charge les déboires de leurs ados. Ils se disent qu'après tout, leurs enfants créent des liens amicaux sur le net et que cela les garde dans un environnement social correct tout en servant d'exutoire à leur colère. Certes, ils n'ont pas tout à fait tort mais les amis du net ne sont parfois pas les meilleures influences.
Un adolescent suicidaire, par exemple, risque de trouver sur le net, en plus d'une méthode efficace pour mettre un terme à sa vie, une approbation par un groupe de jeunes qui, au nom de la liberté de choix, l'encouragera et le soutiendra dans ce projet. Autre constat : un adolescent qui se sent incompris par ses proches se confiera volontiers à la première personne lui témoignant un minimum de reconnaissance. Le confident ne sera toutefois pas forcément bien intentionné et l'on note une tendance à la hausse depuis quelques années liée à ce type d'échanges : le recrutement dans les milieux de prostitution et le trafic sexuel. Idem pour le recrutement dans les mouvements sectaires ou encore dans les groupes prônant la violence, le racisme, le sexisme, l'homophobie, etc.
Une autre facette des messageries et de la surveillance qu'elles préconisent résident dans le potentiel de parents abusifs. Et c'est sans doute à ce sujet que le phénomène de surveillance pose le plus de problème. Car il existe aussi des parents qui profiteront des dangers du net pour procéder à des abus de pouvoir non justifiés à l'endroit de leurs enfants.
Beaucoup s'entendent sur le fait qu'Internet révolutionne le monde de la communication, qu'Internet permet enfin au monde entier d'être en liaison continuelle. Or il en est de l'invention d'Internet comme de l'invention du feu. On ne conteste pas son incommensurable valeur, on doit simplement trouver un moyen de le circonscrire, de l'utiliser à bon escient et de l'empêcher de détruire. Pour les enfants, Internet peut donc être aussi périlleux qu'un bidon rempli d'essence assorti d'un briquet. À manier avec prudence !
Internet c'est une fenêtre sur le monde, c'est un moyen de communiquer avec les autres en temps réel, c'est la facilité de l'échange qui permet une réaction immédiate, sans l'intermédiaire du facteur temps. Mais c'est aussi le lieu de tous les possibles, l'espace de la permissivité absolue, dans le positif aussi bien que dans le négatif. Or la meilleure action préventive que l'on puisse souhaiter à l'heure actuelle réside dans l'élaboration d'une réglementation soutenue et exigée par des instances gouvernementales responsables.
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Les réseaux de pédophilie pullulent sur le net
Une avocate américaine, Perry Aftab, qui a été à la tête du principal programme d'éducation et de sécurité sur le net, le Cyberangels, a signalé 30 000 sites pédophiles sur une estimation de 4,3 millions de sites existant sur Internet. On estime à environ 0,07% le nombre de forums pédophiles sur approximativement 40 000 dénombrés au total sur le net. La pédophilie on-line est donc une réalité que certains parents ne doivent pas ignorer. Chaque mois, des réseaux de pédophilie qui opèrent depuis Internet font l'objet d'enquêtes et heureusement aboutissent à des arrestations et des démantèlements.
"En juin 2007, les forces policières britanniques mettaient au jour un réseau mondial de pédophilie et arrêtaient plus de 700 personnes en lien avec l'affaire, dont 200 vivant au Royaume-Uni. 31 petites victimes servaient de proies à ces individus et l'enquête s'est étendue à 35 pays. C'est par le biais d'un forum de discussion pédophile que les enquêteurs sont parvenus à rassembler suffisamment de preuves contre les agresseurs. Le site Internet : "Fils de Dieu" est à l'origine des actes qui ont été perpétrés contre les victimes pour ensuite être photographiés et diffusés sur le net."
Cette nouvelle, parue dans plusieurs journaux du monde à l'époque, n'est qu'un cas parmi des centaines d'autres qui attendent d'être résolus.
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