FACILE ACCES A UN CONTENU PORNOGRAPHIQUE
Les enfants sont-ils véritablement armés psychologiquement pour faire face aux réalités du net ? On peut se poser la question car pour ceux qui souhaitent surfer et faire leur petite affaire tout bonnement, le net est un véritable agresseur. Tapez n'importe quel mot-clé dans un moteur de recherche et il y a fort à parier qu'une fois sur trois, vous trouverez un contenu adulte dans l'un des liens référés. Le mot "mère-noël", par exemple, réfère directement sur la première page de Google à plusieurs liens sexy, dont les trois principaux. Google n'étant pas le moins vigilant des acteurs du net, on peut légitimement s'inquiéter.
Évidemment l'idée d'interdire toute exposition érotique ou sexuelle sur Internet ne trouve pas preneur si l'on tient compte de tous les revenus que génère ce libéralisme, ou ce laxisme serait-il plus juste de dire. Les rares éditeurs de sites à caractère érotique qui respectent une certaine censure dans les parties publiques de leurs sites ne sont pas légions. De plus, leur niveau de conscience sociale n'est pas contagieux. Le net, grâce à ses lacunes actuelles, est une véritable poule aux œufs d'or et tant que des instances gouvernementales ne légifèrent pas, les investisseurs, les gens d'affaires et les petits opportunistes cueillent chaque jour des bénéfices considérables. La pornographie via le net engendrent chaque année autour de 60 milliards en profits de toute sorte. On comprend mieux pourquoi l'on tarde à mettre en place une éthique rigoureuse, une politique de bonne conduite sur ce média. La Netiquette, c'est-à-dire le savoir-vivre sur Internet, est plus une convention entre usagers qu'une véritable règle applicable.
On est donc encore bien loin d'une diffusion responsable sur Internet et d'une réglementation de contenu qui éviterait aux usagers de tous âges de subir malgré eux la visibilité de matériel choquant. Ou de propos inappropriés. Car si ce n'est cette multitude d'images offensantes, ce seront les propos, les discussions, les chats qui prendront parfois des tournures inconvenantes. Rien par exemple n'interdit aux enfants d'aller sur des chats ou des blogs de rencontres. Un jeune peut très bien se retrouver sur Skyblog, peu importe son âge, et se voir piégé dans une discussion à caractère sexuel de laquelle il ne saura pas trop comment se dépêtrer. Ici, l'enfant n'accède pas directement à un contenu sexuel visible mais il entre dans une zone fortement connotée sans la moindre preuve de sa majorité. Comme il n'y a pas systématiquement de frais d'accès, les jeunes s'y rencontrent sans restriction. Comme ces sites ne sont pas identifiés ou tagués dans une perspective d'échanges sexuels, aucune méfiance n'est manifestée à leur égard. Pas plus qu'il n'y a de modérateur de chat pour signaler les abus ou les dérapages possibles à l'endroit d'individus mineurs. Voilà pourquoi la réalité du net doit rester une préoccupation capitale pour les parents.
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La pornographie sur Internet est si accessible
- Dans toute l'histoire des médias aux États-Unis d'Amérique, c'est la première fois que des enfants ont accès à des contenus pornographiques ou érotiques avec autant de facilité, et surtout sans aucune restrictions légales de la part d'une autorité gouvernementale, depuis leur domicile et souvent malgré la présence de leurs parents.
- L'âge moyen de la première exposition d'un enfant à du matériel obscène via le net est de 11 ans.
- La fourchette d'âge dans laquelle se retrouve le plus de jeunes consommateurs de matériel à caractère sexuel sur le net se situe entre 12 et 17 ans.
- Dès 2002, on estimait déjà qu'aux États-Unis, 9 enfants sur 10 avaient été en rapport avec du matériel pornographique via Internet et que plus de la moitié d'entre eux y avaient été exposés malgré leur volonté.
- En 2006, on constatait qu'avec l'accès sans limites pour les jeunes à des contenus sexuels non censurés, la moyenne d'âge des premières relations sexuelles était brusquement baissée et qu'elle se situait désormais entre 13 et 16 ans.
L'incidence du net et de la pornographie sur les jeunes Américains est indéniable. Elle influence directement le comportement de certaines populations adolescentes, banalisant la sexualité au point de leur voir emprunter des attitudes observées via les sites XXX.
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